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  • Photo du rédacteurL'équipe de PNI

L'entorse au règlement

Aujourd’hui en France nous comptabilisons environ 600 000 entorses par an, avec près d’une récidive sur 3. C’est fort de ce constat que les autorités de santé publique ont formulé une liste de recommandation concernant la rééducation de l’entorse externe de cheville sans fracture. Il est donc nécessaire d’avoir la meilleure conduite rééducative possible afin de prévenir les récidives très fréquentes malheureusement.

L’entorse externe de cheville se caractérise par une atteinte plus ou moins grave d’un ou plusieurs faisceaux du ligament collatéral latéral de l’articulation tibio-tarsienne. Ce ligament comprend en fait 3 faisceaux bien individualisable : le ligament Talo fibulaire antérieur (LTFA) le postérieur et le ligament calcanéofibulaire (LCF).


LES DIFFÉRENTS STADES DE GRAVITÉ

On distingue 3 stades lésionnels :


PROTOCOLE DE RÉÉDUCATION :

LE TRAITEMENT

Tout d’abord pour la douleur, il ne faut pas prendre d’anti-inflammatoire car s’ils la diminuent, ils sont un frein à la cicatrisation. Il est recommandé de prendre plutôt du paracétamol par exemple pour simplement lutter contre la douleur. L’immobilisation se fait à l’aide d’une attelle ½ rigide ou ligamentaire qui viendra de limiter les mouvements de latéralité. On préconise sont port durant 3 semaines environ. L’utilisation de béquille peut également y être associée.

La radiographie en urgence n’est pas toujours évocatrice donc il ne faut pas hésiter si les douleurs persistent de refaire l’examen plus tard.


Le traitement fonctionnel

L’articulation doit impérativement être mobilisée rapidement après le traumatisme car cela permet de drainer et de retrouver des amplitudes physiologiques afin de permettre une marche correcte.

Le système ligamentaire n’a pas uniquement pour fonction de maintien passif de l’articulation. Il possède des capteurs destinés à transmettre aux muscles les informations nécessaires à la stabilisation active des pièces osseuses en présence.


Le renforcement musculaire

Ce renforcement concernera l’ensemble des muscles intervenants dans la stabilisation de la cheville, les muscles éverseurs et inverseurs. Des tests en isocinétisme sur des patients souffrants d’instabilité chronique de cheville montraient non pas un déficit des muscles éverseurs mais au contraire un très important déficit des muscles inverseurs (parfois 70% de différences avec le côté sain).

Le travail excentrique sur machine d’isocinétisme permet de palier à ces déficits. Ce travail à vitesse constante en mode excentrique est très précis avec un suivi dans le temps de l’évolution de ce renforcement.

La prise en charge d’une entorse externe de cheville réclame un accompagnement de la phase aiguë jusqu’à la phase de reprise sur le terrain. Le patient ne peut être considéré comme guéri lorsque celui-ci aura repris les entrainements sportifs sans douleurs ni appréhension. Le kinésithérapeute doit s’investir même dans la reprise des appuis proches de ceux exécutés lors de l’activité physique de son patient.

Il faut surtout arriver à faire passer le message que les facultés proprioceptives acquises ne le sont pas de façon définitive. Nous devons convaincre le patient de poursuivre de façon récurrente les divers exercices utilisés durant nos séances au cabinet.

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