Une sciatique correspond à une douleur du nerf sciatique, souvent d’origine mécanique et inflammatoire. Elle fait partie des névralgies du membre inférieur. L’inflammation se situe à l’émergence du nerf au niveau de la colonne lombaire, c’est donc une lombo-sciatique.
Lorsque la sciatique est inflammatoire, infectieuse, en complication d’une tumeur ou d’une fracture, elle ne figure pas dans le champ d’action de l’ostéopathe. Les sciatiques dites communes (liées à un simple blocage vertébral ou à une destruction du disque intervertébral) sont les plus fréquentes avec 80% des cas.
Au final, la sciatique correspond à 435.000 cas par an pour 13 millions de journées d’arrêt de travail, dont plus de 8 millions sont indemnisées par l’Assurance Maladie. Il s’agit dont d’un problème de santé publique.
Symptômes de la lombo-sciatique.
Les patients confondent souvent la lombalgie commune (qui correspond à une douleur lombaire qui peut s’accompagner d’une douleur fessière) et la vraie lombo-sciatique.
Les signes cliniques de la « vraie » sciatique sont une douleur lombaire avec une irradiation douloureuse dans le membre inférieur. On peut trouver aussi des sensations de fourmillements (derrière la cuisse, le mollet ou le pied), une diminution de force au niveau du membre inférieur, ou encore une sorte d’anesthésie de la zone innervée par le nerf sciatique.
La sciatique est-elle forcement la conséquence d’une hernie discale?
La sciatique est trop souvent associée à la présence d’une hernie discale retrouvée lors d’un examen complémentaire type scanner ou IRM.
Mais, pour qu’une hernie soit responsable d’une sciatique, elle doit être assez importante pour compresser le nerf. C’est rarement le cas et dans la plupart des irritations nerveuses de type sciatique, le phénomène compressif n’est pas le fait d’une hernie même si elle est présente à l’IRM.
Selon certaines études, une IRM peut mettre en évidence une hernie chez 40% de la population et en absence de tout symptôme douloureux.
Ainsi, une hernie peut être présente sans participer (ou très peu) à l’apparition de la sciatique. Et très souvent, ce genre de douleur est le fait d’un ensemble de facteurs cumulés, face auxquels la prise en charge par manipulations ou mobilisations est intéressante, mais pas toujours suffisante.
Une sciatique peut-elle être soignée par un traitement ostéopathique?
Si votre sciatique est une sciatique commune, l’ostéopathe peut la prendre en charge.
Toutefois, certaines sciatiques ne peuvent pas être traitées par un ostéopathe car l’inflammation est trop puissante. C’est une sciatique hyperalgique voire paralysante. Le patient doit donc être orienté vers son médecin ou les urgences pour une prise en charge médicamenteuse qui va atténuer rapidement la douleur et de retrouver le plus vite possible la fonctionnalité du nerf.
Ne vous inquiétez pas cependant, ces cas sont très rares, et souvent, les mobilisations et manipulations lombaires ostéopathiques viendront à bout d’une sciatique. Et, si l’ostéopathe pense que son intervention n’est pas suffisante, il devra vous orienter vers des praticiens plus indiqués pour vous soigner (kinésithérapeute, rhumatologue) comme le préconisent les recommandations de bonne pratique de la Haute Autorité de Santé (HAS).
Petits conseils supplémentaires.
Vous pouvez envisager dans un premier temps un traitement symptomatique de la douleur via des antalgiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens sous prescription médicale.
Évitez les positions statiques prolongées et lors des moments des moments de repos, cherchez votre position antalgique de préférence.
Massez et chauffez régulièrement les muscles du bas du dos, au niveau du côté de la douleur.
Source : https://madmoizelosteo.wordpress.com/2017/02/27/article-7/
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